Voici quelques éléments utiles lors de l’introspection personnelle lorsque l’on est en épuisement / Burn out.
1- La vulnérabilité.
Ce terme vient du verbe « vulnerare » qui signifie en latin « blesser ».
C’est un état dans lequel on se sent en effet blessé, tant physiquement que psychiquement. C’est une situation de faiblesse qui altère notre intégrité personnelle et nous empêche de faire face partiellement ou totalement à notre quotidien, avec tout ce qu’il comporte (activités personnelles, professionnelles, relations sociales etc).
Mon conseil consiste à réfléchir sur notre vulnérabilité et à tendre à l’accepter pour dépasser petit à petit ce stade qui nous handicape chaque jour.
Pour cela, comment fait-on ?
On commence par se pencher sur notre fonctionnement de base, lorsque l’on n’est pas en situation de stress et de fatigue prolongés :
Comment je me sens physiquement ? Psychologiquement ? Comment est-ce que j’agis au quotidien ? Comment je me comporte avec les autres et comment j’envisage les relations ? Qu’est-ce qui me rend heureux ? Qu’est-ce qui me fait peur ?
Si je suis de nature inquiète et sujette au stress, comment cela se manifeste ?
Puis, faire la comparaison avec votre état actuel, avec les mêmes questions.
Si je suis de nature inquiète et sujette au stress, est-ce plus intense à ce jour ? Si oui, ne pas le négliger et ne pas penser que cela provient simplement de votre nature. Cela est certainement accentué par votre nature mais ne justifie pas l’évolution négative de votre état de stress. Nous avons tous des façons différentes de répondre aux situations mais il y a un stade à ne pas dépasser car il engendre des symptômes qui empêchent tôt ou tard de vivre son quotidien de façon efficace et sereine.
C’est pour cela, que lorsque l’on a identifié qu’il y a une différence notable entre notre état habituel et notre état actuel, il est intéressant d’acter que l’on est en ce moment vulnérable.
Pourquoi ?
Prenons un exemple que je prends souvent : la grippe.
Habituellement, on mange normalement. Avec une grippe, peut-être que l’on mange moins ou que l’on s’octroie plus facilement ce qui nous ferait du bien (de la glace ? Des sodas ? Peu importe!)
On va également certainement dormir plus et faire moins d’activité physique. Parce que l’on sait que c’est temporaire et que cela nous fera du bien, nous savons que nous en avons besoin et nous ne luttons pas contre notre vulnérabilité physique.
A quoi sert le fait de ne pas lutter contre notre vulnérabilité ?
- D’abord, cela permet de classer l’information, car on a trouvé et nommé ce que l’on vit.
- Ensuite, cela permet d’adapter et de mettre en place sans perdre de temps un processus de rétablissement.
- Enfin, cela permet de retrouver un équilibre petit à petit et de fonctionner de nouveau correctement dans notre quotidien, à terme.
2- Le cheminement.
Le cheminement, c’est une avancée progressive d’un point A à un point B.
Dans le cas de l’épuisement et du Burn out, le point A est le moment où l’on identifie / nomme ce que nous vivons.
Le point B cependant, est plus complexe à définir. Mais d’une manière générale, on peut parler de trouver un nouvel équilibre dans sa vie et son quotidien après les difficultés et symptômes engendrés par l’épuisement.
Dans un travail d’introspection, le cheminement est inévitable, car les changements opérés par l’épuisement appellent à une adaptation de la personne concernée par cet état.
Cela remet alors en question parfois sa façon de gérer son quotidien, ses émotions, ses difficultés, ses relations, mais cela remet en question également les choix qu’elle fait et qu’elle souhaite effectuer à l’avenir.
Le changement est un point central du cheminement, aussi libérateur que complexe à effectuer, car les résistances au changement sont nombreuses et coriaces !
C’est un processus jonché de doutes qui nous ralentissent, mais aussi d’espoir qui nous porte, de moments de joie à la perspective d’un avenir plus serein comme de moments de tristesse, de colère voire de désespoir lorsque l’on est confrontés aux difficultés de changement.
Ce qui compte, c’est avant tout d’accepter que nous sommes en cours de cheminement et donc de changement, qu’il y aura des pas en avant, puis des pas en arrière, tout cela en cercle : c’est une sorte de roue.
Enfin ce qu’il est important de retenir, c’est que les moments d’avancées et de retours en arrière sont inévitables mais constituent un cercle vertueux lorsque l’on persévère.
3- L’action.
Le cheminement est le point de départ du changement, mais l’action est son carburant.
On peut avoir décidé de prendre sa voiture pour arriver à la destination souhaitée, on n’ira nulle part sans carburant.
Les changements ne peuvent se faire uniquement de façon mentale. Je peux souhaiter très fort voir un proche plus régulièrement, si je ne lui propose pas concrètement, il y a très peu de chance pour que cela se fasse seul.
C’est pourquoi il faut penser en effet aux changements que l’on souhaite effectuer, puis les mettre en action.
→ Quelle première décision prenez-vous dès maintenant pour nourrir votre processus de rétablissement ?