Voici quelques pistes qui vous permettront de savoir par où commencer une fois que vous avez pu prendre conscience que vous étiez en train de vous épuiser ou déjà en état d’épuisement.
Qu’est-ce que l’épuisement ?
C’est un état de stress prolongé qui impacte petit à petit votre santé physique, psychique, cognitive ainsi que vos relations, quelles qu’elles soient. Il peut être d’ordre professionnel, personnel, ou le plus souvent, les deux.
Certains facteurs de stress ne peuvent être modifiés facilement et demandent un peu de temps : le travail, les obligations et les relations familiales par exemple.
D’autres sont heureusement modulables et nous permettent de conserver notre libre arbitre rapidement.
Voici quelques éléments qui peuvent être ajustés dès maintenant.
1- Identifier les signes et symptômes qui vous semblent inhabituels ou intensifiés et vous indiquent que votre état physique et psychique est en train de changer
Exemples :
– Stress augmenté voire anormal
– Réactions différentes face à certaines situations : panique, pensées de situations catastrophiques, état de stress dans une situation habituellement sereine…
– Symptômes physiques : rougeur, chaleur, étourdissement, difficulté à respirer, maux de tête, jambes en coton, tachycardie etc.
– Fatigue régulière et persistante
– Pensées dévalorisantes ou pessimistes (« je ne suis pas doué(e) en ce moment », « je ne fais que des conneries », « on ne peut pas me faire confiance en ce moment », « la vie n’est qu’une suite d’emmerdes », « je ne supporte plus les gens, j’ai envie d’être seul(e) et qu’on me foute la paix »)
2- Identifier à quel(s) moment(s) apparaissent ces signes et symptômes et ce qui les accentuent ou au contraire les diminuent
Exemples :
– Le matin avant d’aller travailler, je ressens de la panique sur la route, j’ai chaud, je tachycarde et et j’ai les jambes en coton.
– Quand je suis en réunion, je stresse tout le long jusqu’à ce que je prenne la parole et je ne me sens pas à la hauteur, j’accumule de la fatigue.
– Le soir lorsque je rentre chez moi, je me sens soulagé(e) et apaisé(e).
3- Diminuer au maximum les stimuli externes inutiles
Exemples :
– Musique qui ne vous évade pas ou qui vous maintient dans un état d’alerte / bruits.
– Lumières fortes
– Réseaux sociaux et jeux sur internet
– Sorties avec d’autres personnes : si cela vous fait du bien, tant mieux. Mais parfois, il est bénéfique d’éloigner un temps les rencontres qui peuvent générer du stress ou de la fatigue. Le but n’étant évidemment pas de tendre vers l’isolement social, mais plutôt d’adapter de façon temporaire sa façon de fonctionner.
4- Diminuer au maximum les obligations
Exemples :
– Acheter d’avantage de nourriture rapide (et non pas forcément de plat préparé ou de fast food, quoi que…) plutôt que de s’encombrer avec des heures de cuisine qui ajoutent de la fatigue et peut-être du stress dans une période qui nécessite de ralentir et souffler.
– Ralentir sur le ménage ou déléguer.
– Sans reproche ni agressivité ou ironie, déléguer à votre entourage en lui confiant que vous êtes très fatigué(e), que la période est compliquée pour vous en ce moment et que vous avez vraiment besoin d’un coup de pouce car votre moral et votre santé physique en sont impactés.
Les gens, proches ou pas, comprennent toujours mieux et sont toujours plus enclin à accepter de vous aider si vous leur parlez franchement et que vous êtes authentiques, même dans la vulnérabilité !
5- Identifier et s’engager à changer au moins un élément évoqué dans chaque item cité ci-dessus
Et oui, prévenir c’est bien, modifier d’ores et déjà des premiers points c’est inévitable pour que cela fonctionne.
Rappelez-vous : l’action remplace la peur.
Parfois l’action, c’est de prendre la décision de couper, de ne rien faire de spécial, de déconnecter mentalement pour mieux repartir.
6- Pour éviter de lutter contre cet état de fatigue voire d’épuisement : souvenez-vous que lorsque vous avez une grippe, vous adaptez votre environnement, vous ralentissez votre quotidien et vous ne culpabilisez probablement pas.
Ici c’est très similaire, bien que moins facile à accepter et peut-être même à faire comprendre à votre entourage. Pourtant, c’est le premier pas inévitable pour aller mieux.
Le second pas est de demander de l’aide à une personne en laquelle vous avez confiance et qui comprend ce que vous traversez, tout simplement pour vous aider à prendre du recul dans le cadre de votre rétablissement, sans vous égarer vers de fausses pistes par défaut de vécu.
-> Ecrivez en commentaires les engagements que vous prenez dès maintenant pour faire face à l’épuisement ! 😉